Défense et Citoyenneté

LA CITOYENNETE

Être un citoyen aujourd’hui

Les femmes et les hommes, pourtant individus porteurs d’une singularité qui leur est propre, sont des êtres sociaux. L’idée de citoyenneté, c’est-à-dire le droit de participer aux décisions relatives à la communauté politique, est au cœur de la conception occidentale des relations entre l’individu et cette société qui lui préexiste et qu’il rejoint un jour, par naissance ou par choix. Rares sont les mots chargés d’autant d’histoire, de significations, d’autant de valeurs et d’affect que ceux de « citoyen » et de « citoyenneté ». Les attentats terroristes qui ont été perpétrés en France à partir de janvier 2015 ont révélé la force du sursaut de citoyenneté que peuvent susciter des événements dramatiques affectant la collectivité nationale. S’aventurer à donner une définition exhaustive de la notion de citoyenneté est délicat, d’autant que cette définition a oscillé au cours des temps et au gré de l’évolution des sociétés. Trois caractéristiques se sont néanmoins identifiées de manière pérenne comme participant à la définition du concept.

La première est que ce dernier désigne à la fois un statut, c’est-à-dire la reconnaissance officielle de droits et devoirs par une entité politique, et une pratique, voire une vertu. Cette dernière s’exprime, au-delà du respect des lois et des codes de la communauté, par le civisme et l’engagement en faveur de la collectivité.

La deuxième caractéristique pérenne du concept de citoyenneté est qu’il renvoie à une communauté de nature politique. Être citoyen, c’est faire preuve de la capacité de s’extraire de ses appartenances, sans les renier, pour décider des affaires d’une communauté plus large ; c’est trouver en soi-même un espace de neutralité dans lequel on constitue, avec les autres, un être collectif qui est un corps politique.

La citoyenneté, troisième caractéristique constante, est intrinsèquement liée à la liberté. La Déclaration de 1789, qui s’adresse autant au citoyen qu’à l’homme, en fait une valeur essentielle et un droit fondamental pour chacun. La conception française contemporaine de la citoyenneté est héritière de cette construction occidentale. Elle exprime un « idéal-type » de vie en commun, selon la formule de Dominique Schnapper. Celui de la construction d’une « communauté de citoyens », d’une nation, selon des principes démocratiques qui s’incarnent en particulier dans les trois piliers de la devise de la République : liberté, égalité, fraternité.

Pour l’ensemble de ces motifs, la citoyenneté, qui n’a pourtant jamais cessé d’occuper une place centrale dans la construction républicaine en France depuis la Révolution, appelle aujourd’hui un nouveau regard de la part des autorités publiques. Dans une société par ailleurs fortement marquée par l’individualisme, beaucoup de Français, jeunes notamment, demandent que la République redonne du sens à l’action collective et sont prêts à s’engager en faveur de causes collectives. Le projet républicain destiné à réunir la société française autour des valeurs de la citoyenneté doit comporter un ensemble de volets complémentaires et reposer sur une mobilisation collective des responsables publics, des corps intermédiaires et des citoyens eux-mêmes.

Le parcours citoyen

le parcours citoyen s’adresse à des citoyens en devenir qui prennent conscience de leurs droits, de leurs devoirs et de leurs responsabilités et comporte plusieurs phases.

1/ L’enseignement moral et civique

l’enseignement moral et civique est mis en œuvre à chacun des niveaux de l’école élémentaire, du collège et du lycée.

C’est enseignement inclut l’éducation aux médias et à l’information qui permet aux élèves d’apprendre à lire, à décrypter l’information et l’image, à aiguiser leur esprit critique et à se forger une opinion.

Cela se concrétise ensuite par la participation des élèves à la vie sociale de son établissement scolaire et de son environnement. Les élèves sont encouragés à prendre part à une association et à s’impliquer auprès de leur pair qui ont besoin de soutiens variés.

Viennent ensuite plusieurs étapes républicaines incontournables.

2/ le recensement

Depuis Janvier 1999, tous les jeunes Français, garçons et filles, doivent se faire recenser à la mairie de leur domicile, ou au consulat, s’ils résident à l’étranger. Cette obligation légale est à effectuer dans les 3 mois qui suivent votre 16ème anniversaire (avec possibilité de régulariser sa situation jusqu’à l’âge de 25 ans). La mairie (ou le consulat), vous remettra alors une attestation de recensement. Pour accomplir cette démarche, vous devez vous munir de votre carte nationale d’identité ou de votre passeport en cours de validité ainsi que du livret de famille sur lequel vous apparaissez.

3/ La Journée Défense et Citoyenneté

Troisième étape du “parcours de citoyenneté”, la JDC s’impose à tous les citoyens, femmes et hommes, avant l’âge de 18 ans. Ils ont la possibilité de régulariser jusqu’à l’âge de 25 ans.
Vous recevrez votre convocation environ 1 an après la date de votre recensement.
En règle générale, la journée dure 7h30.
La JDC est une journée qui permet de rappeler à chacun que la liberté a un prix. C’est aussi une occasion unique de contact direct avec la communauté militaire, et de découverte des multiples métiers et spécialités, civiles et militaires qu’offre aujourd’hui aux jeunes, la Défense. Opportunités professionnelles mais également opportunité d’aide spécifique pour les jeunes en difficulté, qui pourront – s’ils le souhaitent – obtenir lors de cette journée des conseils d’orientation vers des structures d’aides adaptées.

En fin de journée, un certificat individuel de participation est remis. Il est obligatoire pour s’inscrire aux examens et concours soumis au contrôle de l’autorité publique (Baccalauréat, permis de conduire par exemple).

4/ Le Service National Universel

Le Service national universel (SNU) est un projet de société visant à favoriser le sentiment d’unité nationale autour des valeurs communes de citoyenneté, d’engagement et de cohésion sociale.
Le SNU comprend trois phases :
– le séjour de cohésion pour les jeunes de 15 à 17 ans (12 jours en internat) .Il comporte trois modules : Défense, résilience et mémoire.
– la mission d’intérêt général pour les jeunes de 16 à 17 ans (84 heures ou 2 semaines). La MIG peut être effectuée dans les armées (Air – Terre – Marine – Gendarmerie) via les préparations militaires.
– l’engagement volontaire pour les jeunes de 16 à 25 ans (3 mois à 1 an). Il s’agit notamment de la possibilité de s’engager dans les armées (active ou réserve) ou dans une mission de service civique.

(la suite en cours de création)